Saturday, January 11, 2014

DIEUDONNE CONTRE LE CONCERT D'ETAT




J'aimerais bien vous dire qu'il faudrait le voir pour le croire, comme ça, de but en blanc.

Mais ce serait criminel de ne pas vous prévenir : si vous avez eu la sagesse, jusqu'à présent, de ne pas prêter l'oreille, l'œil ou le nez à l'orgie scatophilique à laquelle se sont livrés presse, médias, classe politique et milieux associatifs au sujet de l'affaire Dieudonné et que vous êtes désormais désireux de rattraper votre retard sur la question, préparez-vous au pire. En même temps, je pense que ce qui s'est passé ces derniers jours pourra vous faire comprendre deux choses essentielles:

+ Les raisons pour lesquelles les livres d'Histoire imposés au commun des lycéens ne s'étalent pas plus que nécessaire sur le lien entre la classe politique au pouvoir dans les années 30, la défaite de 40 et ce qui est appelé avec beaucoup de complaisance, la "collaboration", phénomène qui répond en réalité à une problématique qui dépasse largement le cadre du simple partisanat en période d'occupation.

+ Le sens profond de cette citation d'Oswald Spengler, auteur de la République de Weimar, dont l'analyse relègue Orwell au rang de petit joueur et qui s'exprimait ainsi, dans son livre Le Déclin de l'Ocident : "Qu'est ce que la vérité? Pour la foule, c'est ce qu'elle lit et entend constamment. Si un pauvre diable s'assied quelque part et rassemble des raisons pour constater "la vérité", celle-ci restera sa vérité."

Aujourd'hui, le pauvre Diable s'est trouvé un nom : Dieudonné M'bala M'bala.
La vérité qu'il cherche à constater : l'existence d'une oligarchie, culturellement identifiable (du moins, en partie) et qui s'intercale en toute impunité entre la loi et le citoyen, sous prétexte que la deuxième guerre mondiale se serait déroulée au détriment de certaines victimes et avec le consentement des autres.
Le moyen que Dieudonné emploie pour ce faire est aussi inédit qu'efficace : l'humour, qu'il manie avec un certain talent.
Les moyens qu'emploient ses adversaires pour lui faire littéralement rendre gorge : tout ce que l'arsenal médiatique, financier, politique, administratif et judiciaire dont dispose un pays de plus de 60 millions d'habitants.

David M'bala M'bala contre Goliath le nanti. N'attendez plus : nous y sommes.

Un spectacle.
Un petit spectacle d'une heure et quelques minutes a poussé la République française à renier tout ce qui lui avait servi à emboîter le pas de l'impérialisme historique, justifié par les écarts-type au niveau civilisationnel, ou de donner des leçons en matière de libertés publiques à ses adversaires sur la scène internationale.
Un spectacle qui a, sciemment ou pas, poussé les guignols intellectuellement consanguins qui tiennent aussi bien les médias que les institutions de la République, à nous livrer le "show" le plus pathétique qu'il n'ait jamais été possible de donner au peuple de France, depuis les turpitudes de Marie-Antoinette.
Un spectacle annulé par la force administrative, dépêchée avec un sens de l'urgence encore jamais vu et qui propulse Dieudonné au rang de héros de la liberté d'expression, n'en déplaise aux sceptiques comme aux négrophobes.



Pour finir, ayant profité de l'impénétrabilité des voies du Seigneur pour écouter, pas plus tard que la nuit dernière, ce fameux spectacle désormais providentiel, intitulé "Le Mur", je peux vous assurer, la conscience tranquille que :

+ L'humour y est sauf.
+ Les égratinures sont proprotionnelles (avec quelques excès) aux attaques par contumace déjà subies par l'humoriste sur divers chaînes de télévision, radios ou tribunes politiques.
+ Ces égratinures ne composent qu'un tiers du spectacle environ, qui ratisse assez large.
+ Je n'ai à aucun moment eu envie de devenir antisémite en écoutant ce spectacle. J'ai dû par contre couper les informations et tirer un trait sur Canal + pour éviter de le devenir en une soirée.

A bon entendeur, salut (inversé)!

Fyldar Jones,
Sexssayiste


Photo : 1) Capture d'écran d'un sondage publié par BFMtv et RMC le 10 janvier 2014 et retiré en catimini au cours de la journée. Je vous laisse deviner le pourquoi du comment. 2) Photo de l'artiste publiée sur le site du quotidien Libération, qui porte désormais assez mal son nom.

Contexte : Dieudonné est un humoriste qui a eu le malheur de faire un jour un sketch dans lequel il incarnait un colon israélien et qui se finissait par un néologisme audacieux à connotation politique, transformé par ses adevrsaires en insulte raciste : "Israheil". Son deuxième coup d'éclat aura été de refuser de présenter la moindre excuse pour cette prise de position brillamment illustrée. Le reste de l'Histoire, je vous laisse faire l'effort de la découvrir.

PS : Parce qu'on en fera jamais assez pour dénoncer les impostures et que la mémoire collective est un gruyère géant, voici, un rappel utile.

4 comments:

  1. Je trouve la chute (celle des reins de Carla Bruni) particulièrement vulgaire et absolument hors contexte. Dommage...

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    1. Bien noté pour la prochaine fois, j'essayerai de ne pas me disperser. Je garde le texte tel quel pour ne pas vider ton com de sens, pour m'apprendre à écrire et pour ne pas faire comme BFM. Merci en tout cas!

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  2. D'accord avec anonymous (celui au-dessus, pas moi), je vois pas ce que viens foutre Carla là dedans. De mon coté c'est pareil : je n'écoute plus rmc infos, j'ai viré mes applis de source d'infos classiques (figaro), je ne m'informe plus que par le net (boulevard voltaire, youtube etc.).

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  3. Bon allez, je supprime le paragraphe qui pose problème, pour le plaisir des yeux et l'archive dans ce fil de commentaires.

    - Texte supprimé entre "...soirée." et "A bon entendeur...":

    "Ce qui m'àmene à une petite observation que j'aimerais partager avec vous, pour finir de déconstruire un certain pan de la morale institutionnelle française d'aujourd'hui en faisant écho au fameux sketch de Desporges sur la préférence nationale selon Anne Sinclair. Vous connaissez Carla Bruni? Oui, la bécasse avec laquelle "c'était du sérieux" pour nabotkozy 1er, en son temps. Eh bien, je vous signale quelque chose d'assez troublant : cette branche d'arbre mort au niveau plastique est, dans sa carrière de courtisane de luxe, passée dans les couches suivantes, parmi tant d'autres :

    Nicolas Sarkozy (ancien ministre et ancien président de la République de droite),
    Laurent Fabius (ancien et actuel minisre de gauche)
    Arno Klarsfeld (actuel rapporteur au Conseil d'Etat, fanboy d'Israël).

    Je vous laisse tirer les conclusions qui s'imposent, sans tomber toutefois dans la facilité et en plaçant ces relations dans un contexte plus global."


    Voilà. Merci aux internautes de passage pour cette correction pertinente.

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