Wednesday, February 19, 2014

LETTRE À BOTUL-HENRI LEVY



Bernard... Que va-t-on faire de toi, Bernard...

Je me souviens encore de la première fois où j'ai entendu le nom de Bernard-Henri Levy. C'était dans les années 90 et je devais avoir entre 13 et 15 ans. Lui en avait presque le quadruple et venait de se faire entarter pour la énième fois. Je me souviens avoir alors demandé à un membre de ma famille de le décrire en quelques mots. La réponse fut aussi claire que brève : "ce type, c'est un crétin".

Il faut te rendre à l'évidence, Bernard : contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette description est loin d'être subjective. Tu seras par ailleurs surpris d'apprendre qu'elle émane d'une personne qui a pu apprécier certains de tes livres (notamment celui où tu parles de New York) sans pour autant que cela ne modifie d'un iota son opinion sur l'homme que tu incarnes. Un homme qu'il est désormais difficile de dissocier de l'image de nymphomane du génocide que tu as étalé en marge des "printemps arabes", à laquelle il faut bien évidemment ajouter celle du cuistre savamment identifié par Desproges dans une démonstration qui suffit à te résumer à elle seule. Tiens, on va se la repasser, juste pour le plaisir.






Il avait eu l'œil vif et le mot juste, Desproges. Il t'a vu venir et ne t'a pas raté. En plus, à l'époque, tu n'étais pas encore champion du monde des entartés, avec un total record qui s'élève désormais à sept lancés sur ta face de lune, preuve que tu étais déjà bien grillé aux yeux de certains esprits authentiquement brillants. Mais tu vois, Bernard, il faut aller au-delà de la performance pour saisir le sens profond qui se cache derrière toute cette crème que certaines personnes s'obstinent à vouloir t'étaler sur le visage.

Il est en effet possible de mesurer l'importance et la valeur d'un individu en fonction des moyens qui ont été mis en œuvre par ses ennemis pour lui nuire. Ainsi, certains sont jetés en prison (Mandela), d'autres sont assassinés à coups de missiles (Hüseyin), d'autres encore sont frappés par des cancers inopinés (Chavez), alors que les plus dangereux sont généralement abattus sans sommation (Kennedy, Rabin). Ce principe va au-delà de la distinction entre le bien et le mal et s'affranchit même des opinions personnelles de tout un chacun : ainsi, Timochenko croupit elle aussi en prison, Hariri père a sauté sur 30 kg d'explosifs et même DSK a eu droit à la totale en matière d'humiliation médiatique.

Mais avec toi, Bernard, on se contente simplement de te balancer des tartes à la gueule et de te traiter de boulet. Ça ne t'a jamais interpellé?

Pourtant, tu es relativement dangereux, Bernard. Pas mal de personnes ont pu dénoncer l'influence malsaine que tu exerces, en France, sur le monde de l'édition ainsi que sur une partie des médias. Une influence qui te sert à faire la promotion de tes films (TOUS aussi nuls, faut le faire), de tes livres (il paraît, d'après ton grand ennemi Soral, que seul ton premier bouquin vaut quelque chose) et de tes guerres (enfin, je dis "tes" guerres, mais on se comprend, hein?). Une mainmise que tu n'as aucun scrupule à manier comme un vrai petit président de république bananière, châtiant çà et là les quelques outrecuidants qui auraient eu le malheur de disserter en public sur ta "véritable nature de cuistre", pour reprendre Desproges. 

À ce sujet, Éric Naulleau, qui ne te porte pas dans son cœur mais qu'on ne saurait taxer d'antisémite, de fasciste ou de complotiste (tes motifs privilégiés pour adresser des fins de non-recevoir à quiconque vient te mettre le nez dans ton pipi), l'a clairement énoncé, il n'y a pas si longtemps :

"J'explique l'imposture BHL, c'est-à-dire, absence d'œuvre totale et puis quelqu'un qui, tous les ans, essaye un costume différent. Il a essayé Malraux, mais ça taillait un peu grand. Maintenant il se prend pour Mauriac, plus récemment encore pour Tocqueville, etc… mais, toujours est-il que, effectivement, quand (Catherine) Ceylac lui dit (…) qu'il est quand même étonnant que personne ne veut venir (le confronter en public), que tout le monde a peur, [BHL] demande béatement, alors qu'il le sait très bien : peur de quoi?"

Et pendant que je passe en vignette, on le voit qui se marre, qui refait sa coiffure, qui rajuste son inamovible chemise blanche. Je trouve que c'est une image très, très inquiétante, non seulement de la république des lettres mais de la République tout court, où il y a des parrains, pour revenir à cette image de la mafia, qui font régner une forme de terreur, il faut bien le dire."


La crème du crime organisé?


Bref, ce n'est pas aussi synthétique que du Desproges, mais ça livre malgré tout une image plus que complète du personnage que tu joues, en équilibre sur le dos d'une intelligentsia brimée et d'un contribuable tondu jusqu'à l'hypoderme pour financer tes sorties.

Heureusement que ce que l'on appelle la justice immanente est loin d'être un concept creux et permet aux personnes qui voudraient simplement te voir t'étrangler avec la chantilly de la 8ème tarte qui t'atterrira sur la tronche, de se contenter d'attendre patiemment que tu te prennes tout seul les pieds dans le tapis rouge que tu adores dérouler toi-même en marchant, nez au vent, vers le ravin de ta vacuité.

Voilà, mon petit Bernard, ce que j'avais envie de te dire depuis un moment. Si tu as aimé cet article et que tu souhaites me récompenser pour mes efforts, sache que je me satisferai de toutes les archives inédites qui composent l'œuvre complète de Mme Dombasle que tu pourrais me refourguer (sauf son film avec Kinski, qui ne vaut pas grand-chose). Si par contre tu m'as trouvé déplacé, je te conseille de lire un petit coup de Botul avant de dormir. Tu verras, ça passera tout seul.


Fyldar Jones
Sexssayiste aigre-doux

Photo : 1) BHL et Dombasle en mode "Jacky de luxe" posant pour Paris Match. 2) L'entartage numéro je ne sais plus combien (source AllainJules.com).

Contexte : Après avoir soutenu les "révolutions" arabes dont on peut désormais admirer les retombées désastreuses, notamment en Syrie et en Égypte, BHL est récemment monté au créneau pour soutenir la révolte ukrainienne, ce qui a éveillé chez votre serviteur, l'envie de s'adresser directement à cet entarté de classe mondiale.

12 comments:

  1. Décidément vous avez le mot exacte,le mot qui fait mouche,le mot qui reflété la vrai personnalité de ce barbare en col blanc. Le mot juste dont personne n'oserait contredire ou démentir sa véracité.Enfin le mot de la vérité....
    Merci.

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  2. Mais je vous en prie. Pour le coup, je n'ai aucun mérite : lui tomber dessus a quelque chose de détendant :)

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  3. Tres bon article sur BHL le seigneur de guerre français ! J'ai bien ris en le lisant.

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    1. (courbette révérencieuse) Bonne soirée, mon cher monsieur/madame :)

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  4. Trop peu de gens savent apprécier l'humour. Merci.

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  5. (nouvelle courbette révérencieuse). Merci à vous d'être passé et désolé pour ma réponse tardive :)

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  6. "nymphomane du génocide" merci, voilà qui va me permettre de m'endormir de bonne humeur !

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    1. Vous me comblez :) Merci d'être passé et au plaisir de vous revoir!

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  7. super article avec l'appuis de Mr Desproges qui nous regarde de là haut finir le boulot le tout rincé avec une pointe d'humour qui met de bonne humeur ...

    PS: bhl ne mérite pas les majuscules !

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    1. C'est pas faux!
      Vous me voyez en tout cas ravi de vous avoir mis la pêche! Bonne soirée/journée!

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  8. Oulah. Là ils ont les mêmes illustrations que toi Fyldar, mais ils sont nettement moins mûs par l'humour... Elle rigole pas, la dame. Bon, en même temps, c'est les Russes... Mais bon.
    https://www.youtube.com/watch?v=K3Kp274IkrM

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  9. Effectivement. Je passe pour un bisounours à côté!

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