La rédaction de Fyldar Jones (c'est-à-dire toujours moi-même), vous propose de faire un petit bilan journalier sur le mondial de foot au Brésil.
Une compétition qui n'est pas sans rappeler le Grand Prix de F1 de Bahrein à bien des égards et qui laisse présager de ce que serait une désormais hypothétique édition de cette compétition au Qatar en 2022.
Demi-finales
Dans le jeu :
1) Je ne vous apprendrais sans doute rien en vous disant que le Brésil est sorti de sa propre compétition en entrant dans le panthéon des plus grandes passoires que l'Histoire du football n'ait jamais connu (7-1). Ça c'est passé avant-hier, c'était contre l'Allemagne et ça mérite, demi-finale oblige, de s'y attarder un peu plus longuement :
Thiago Silva suspendu pour une faute stupide sur le gardien colombien en quart, la défense brésilienne évoluait sans patron contre l'Allemagne. Bilan : 5 but au cours de la première demi-heure, plus deux en bonus en deuxième mi-temps. Mais l'absence d'un homme ne peut pas tout expliquer, tant ces 5 buts étaient tous aussi faciles à mettre les uns que les autres. Neymar peut en tout cas remercier le joueur colombien qui l'a blessé au cours de la rencontre précédente : grâce à ce dernier, il a pu éviter d'être associé à cette mascarade. Vous l'aurez compris, ce qui résonne le plus à l'issue de cette rencontre est l'incrédulité et j'ai le sentiment que toute cette histoire sent le sapin, sans chercher à aller plus loin.
Pour clotûrer ce chapitre, j'attire votre attention sur le fait que cette demi-finale se déroulait à Belo Horizonte, soit non loin de ce pont qui s'était écroulé en faisant deux morts il y a quelques jours (dépêche sur Afrik.com) et dont je vous parlais lors du précédent Micro-Bilan.
2) Dans l'autre demi-finale, on a eu droit à 120 minutes d'opposition entre deux murailles du haut desquels des archers balançaient une flèche de temps en temps. L'éléphant Argentine/Hollande a donc accouché d'une souris amorphe et rachitique qui a permis à une pauvre Albiceleste de doubler les Oranjes aux tirs au but (0-0, 4-2). Un match solide techniquement et au cours duquel Messi et Robben ont eu l'occasion de jouer à "c'est qui qui s'empale le plus vite dans la défense adverse". Franchement, on aurait pu jurer que les deux équipes avaient convenu d'attendre les tirs au but dès l'entame du match...
A bien regarder, les deux seules attractions dans cette galère étaient côté Hollandais : d'abord Ron Vlaar, défenseur central malheureux lors de la séance des tirs au but, nous a fait du Jaap Stam (illustre prédécesseur au même poste), ce qui me fait penser que la qualité des joueurs hollandais dans ce secteur doit être étroitement liée au monosyllabisme de leur patronyme. Ensuite, le gardien Oranje Jasper Cillessen, qui a sorti quelques arrêts sympas, mais surtout, quelques magnifiques crochets face aux attaquants adverses qui tentaient de lui mettre la pression. Voici les deux seules raison que vous aviez de ne pas zapper hier soir.
Tendances :
Le match de la 3ème place donnera l'occasion aux Brésiliens de laver un peu leur honneur et aux Hollandais d'apprendre à se libérer.
La finale devrait tourner à l'avantage des Allemands, sauf hold up ou magouille en faveur des Argentins.
Hors du jeu :
1) La raclée infligée au Brésil a bien entendu été la source d'inspration de nombreux farceurs et autres poètes graveleux de la planète foot. La plus belle saillie est à mettre sur le compte de certains utilisateurs de sites de vidéos porno qui ont eu le bon goût de mettre le résumé de ce match en ligne avec des titres et des mots-clefs explicitement tendancieux. Le phénomène a pris une telle ampleur que les hébergeurs se sont même fendus d'un communiqué appelant à arrêter la plaisanterie.
2) Maintenant que le Brésil est sorti, les journalistes spéculent sur la reprise de la contestation. Je crois surtout qu'ils vont être soulagés de en plus avoir à la dissimuler. En tout cas, la profession a encore raté une occasion de redorer son blason.
3) La victoire Allemande contre le pays hôte a aussi eu des effets dévastateurs au Liban, pays historiquement partagé entre les grandes nations du football depuis des décennies. Si les fans du Brésil (pays où la diaspora libanaise est très implantée) sont désormais en deuil, les fans de l'Allemagne (qui le sont pour des raisons essentiellement liées au clichés de ce pays) ont triplé le nombre de drapeaux germaniques attachés à leurs véhicules. Pour ceux qui se demandent ce qu'a pu faire le pays du Cèdre pendant les qualifications à ce mondial, eh bien sachez que nous nous sommes inclinés au dernier tour et que nous avons, entre autres, tenu la Corée du Sud en respect (1-1).
A Lundi, pour la dernière édition de ces Micro-Bilan, qui ont pris pas mal de volume depuis leurs débuts.
Fyldar Jones
Sexssayiste footsaoulé
Photos : Cbc/L'Équipe