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Thursday, July 10, 2014

MONDIAL 2014 : MICRO-BILAN 9



La rédaction de Fyldar Jones (c'est-à-dire toujours moi-même), vous propose de faire un petit bilan journalier sur le mondial de foot au Brésil.

Une compétition qui n'est pas sans rappeler le Grand Prix de F1 de Bahrein à bien des égards et qui laisse présager de ce que serait une désormais hypothétique édition de cette compétition au Qatar en 2022.
 

Demi-finales



Dans le jeu :

1) Je ne vous apprendrais sans doute rien en vous disant que le Brésil est sorti de sa propre compétition en entrant dans le panthéon des plus grandes passoires que l'Histoire du football n'ait jamais connu (7-1). Ça c'est passé avant-hier, c'était contre l'Allemagne et ça mérite, demi-finale oblige, de s'y attarder un peu plus longuement :

Thiago Silva suspendu pour une faute stupide sur le gardien colombien en quart, la défense brésilienne évoluait sans patron contre l'Allemagne. Bilan : 5 but au cours de la première demi-heure, plus deux en bonus en deuxième mi-temps. Mais l'absence d'un homme ne peut pas tout expliquer, tant ces 5 buts étaient tous aussi faciles à mettre les uns que les autres. Neymar peut en tout cas remercier le joueur colombien qui l'a blessé au cours de la rencontre précédente : grâce à ce dernier, il a pu éviter d'être associé à cette mascarade. Vous l'aurez compris, ce qui résonne le plus à l'issue de cette rencontre est l'incrédulité et j'ai le sentiment que toute cette histoire sent le sapin, sans chercher à aller plus loin.

Pour clotûrer ce chapitre, j'attire votre attention sur le fait que cette demi-finale se déroulait à Belo Horizonte, soit non loin de ce pont qui s'était écroulé en faisant deux morts il y a quelques jours (dépêche sur Afrik.com) et dont je vous parlais lors du précédent Micro-Bilan.


2) Dans l'autre demi-finale, on a eu droit à 120 minutes d'opposition entre deux murailles du haut desquels des archers balançaient une flèche de temps en temps. L'éléphant Argentine/Hollande a donc accouché d'une souris amorphe et rachitique qui a permis à une pauvre Albiceleste de doubler les Oranjes aux tirs au but (0-0, 4-2). Un match solide techniquement et au cours duquel Messi et Robben ont eu l'occasion de jouer à "c'est qui qui s'empale le plus vite dans la défense adverse". Franchement, on aurait pu jurer que les deux équipes avaient convenu d'attendre les tirs au but dès l'entame du match...

A bien regarder, les deux seules attractions dans cette galère étaient côté Hollandais : d'abord Ron Vlaar, défenseur central malheureux lors de la séance des tirs au but, nous a fait du Jaap Stam (illustre prédécesseur au même poste), ce qui me fait penser que la qualité des joueurs hollandais dans ce secteur doit être étroitement liée au monosyllabisme de leur patronyme. Ensuite, le gardien Oranje Jasper Cillessen, qui a sorti quelques arrêts sympas, mais surtout, quelques magnifiques crochets face aux attaquants adverses qui tentaient de lui mettre la pression. Voici les deux seules raison que vous aviez de ne pas zapper hier soir.


Tendances :
Le match de la 3ème place donnera l'occasion aux Brésiliens de laver un peu leur honneur et aux Hollandais d'apprendre à se libérer.
La finale devrait tourner à l'avantage des Allemands, sauf hold up ou magouille en faveur des Argentins.


Hors du jeu :

1) La raclée infligée au Brésil a bien entendu été la source d'inspration de nombreux farceurs et autres poètes graveleux de la planète foot. La plus belle saillie est à mettre sur le compte de certains utilisateurs de sites de vidéos porno qui ont eu le bon goût de mettre le résumé de ce match en ligne avec des titres et des mots-clefs explicitement tendancieux. Le phénomène a pris une telle ampleur que les hébergeurs se sont même fendus d'un communiqué appelant à arrêter la plaisanterie.

2) Maintenant que le Brésil est sorti, les journalistes spéculent sur la reprise de la contestation. Je crois surtout qu'ils vont être soulagés de en plus avoir à la dissimuler. En tout cas, la profession a encore raté une occasion de redorer son blason.

3) La victoire Allemande contre le pays hôte a aussi eu des effets dévastateurs au Liban, pays historiquement partagé entre les grandes nations du football depuis des décennies. Si les fans du Brésil (pays où la diaspora libanaise est très implantée) sont désormais en deuil, les fans de l'Allemagne (qui le sont pour des raisons essentiellement liées au clichés de ce pays) ont triplé le nombre de drapeaux germaniques attachés à leurs véhicules. Pour ceux qui se demandent ce qu'a pu faire le pays du Cèdre pendant les qualifications à ce mondial, eh bien sachez que nous nous sommes inclinés au dernier tour et que nous avons, entre autres, tenu la Corée du Sud en respect (1-1).

A Lundi, pour la dernière édition de ces Micro-Bilan, qui ont pris pas mal de volume depuis leurs débuts.


Fyldar Jones
Sexssayiste footsaoulé

Photos : Cbc/L'Équipe

Friday, June 20, 2014

BRÉSIL 2014 : MICRO-BILAN 4




La rédaction de Fyldar Jones (c'est-à-dire toujours moi-même), vous propose de faire un petit bilan journalier sur le mondial de foot au Brésil.

Une compétition qui n'est pas sans rappeler le Grand Prix de F1 de Bahrein à bien des égards et qui laisse présager de ce que serait une désormais hypothétique édition de cette compétition au Qatar en 2022.



Dans le jeu :

1) L'Australie a chèrement vendu sa peau contre une Hollande à réaction (3-2). Le plus beau but du match est pour les kangourous, qui sont désormais éliminés.

2) Le Chili sors l'Espagne (2-0) et en s'offrant le luxe de lever le pied en deuxième mi-temps. La Roja a pris plus de buts en deux rencontres qu'en un Mondial et deux Euros (7 contre 6 sur les 3 compétitions).

3) Le Cameroun est aussi éliminé après avoir été rousté par des Croates déterminés (4-0). Du Rigobert des années 90 à l'Alexandre d'aujourd'hui, les Song perpétuent la tradition du carton rouge qui plombe l'équipe.

4) La Côte d'Ivoire tombe face à la Colombie (2-1) qui est donc déjà qualifiée au terme des deux premières rencontres. Les Ivoiriens restent à une victoire des 8ème de finalef, qu'il faudra remporter face aux Grecs au troisième match de poule.

5) A peine remis de sa blessure au genou, Luis Suarez a inscrit un doublé face aux anglais (2-1). Le destin de la perfide Albion dans cette coupe du monde ne tient plus qu'à un fil. L'Uruguay jouera sa tête contre l'Italie.

6) Enfin, troisième match nul et vierge de la compétition entre un Japon qui court beaucoup dans le vide et des Grecs qui ont mieux joué à 10.



Hors du jeu :

1) C'était l'image du début de semaine : les supporters des Blue Samurais ont nettoyé leur coin de stade à la fin de la rencontre contre la Côte d'Ivoire. Civilité de pointe ou manie compulsive à l'échelle d'une nation? Le résultat est somme toute le même.

2) Match de foot entre une équipe de prostituées et une autre composée d'évangélistes dans un quartier populaire de Bello Horizonte, pour le respect des droits des dames qui font le plus vieux métier du monde. Mais que font les Femens?

3) Après avoir été menacé de privation de mondial, le télespectateur libanais n'a désormais même plus besoin de s'abonner à une quelconque chaîne, les matchs étant presque tous retransmis par la chaîne publique TéléLiban, qui en profite pour faire passer des messages sur la prévention des feux de forêt, entre deux enregistrements de notre bel hymne national. Ce qui me fait penser, qu'au moment où la Syrie se relève amputée, que la Palestine se réduit de jour en jour et que l'Irak explose, le petit Liban est, lui, le dernier vestige de Sykes-Picot encore entier. Pourvu que ça dure...

A samedi ou dimanche pour le prochain bilan!


Fyldar Jones
Sexssayiste

Photo : Naija

Wednesday, June 18, 2014

BRÉSIL 2014 : MICRO-BILAN 3




La rédaction de Fyldar Jones (c'est-à-dire toujours moi-même), vous propose de faire un petit bilan journalier sur le mondial de foot au Brésil.

Une compétition qui n'est pas sans rappeler le Grand Prix de F1 de Bahrein à bien des égards et qui laisse présager de ce que serait une désormais hypothétique édition de cette compétition au Qatar en 2022.



Dans le jeu :

1) L'Allemagne roule sur un Portugal à la rue (4-0) qui écope en prime d'un carton rouge et de deux claquages. Comme dirait l'autre : "Il ya des jours, des jours comme ção..."

2) Le premier match nul et vierge de la compétition a mis en scène des Iraniens solides mais limités contre un Nigeria maladroit et brouillon tactiquement, bien que supérieur athlétiquement. Poussif mais raffraichissant.

3) Les "Zuessay" battent le Ghana en marquant le but le plus rapide de ce mondial, à la première minute (2-1). Je demande solennellement à l'Allemagne et au Portugal de prendre leurs responsabilités et de me les sortir au premier tour.

4) La Belgique se réveille en deuxième mi-temps pour venir à bout d'une équipe algérienne (2-1) à qui il aura manqué un brin de justesse devant pour conserver son avantage au score.

5) Contre le Mexique (0-0), le Brésil a réalisé qu'il était beaucoup plus dur de débloquer un match sans l'aide de l'arbitre, même à domicile. Le gardien Mexicain a joué les agents de recouvrement karmique pour l'occasion.

6) Enfin, une Russie à l'Italienne a sauvé les meubles in extremis face à la Corée du Sud dans un match qui a mis une mi-temps à démarrer, pour frôler la barre des 10km à l'heure.



Hors du jeu :

1) Fin du feuilleton de retransmission du mondial au Liban : Accord entre le gouvernement et la société Qatarie Sama qui avait l'exclusivité de la diffusion sur le territoire (allez savoir pourquoi). Je rappelle que Sama avait été jusqu'à obtenir par voie de justice (et donc de police) que les fournisseurs de cable satellite désactivent des chaînes concurrentes (TF!, Rai Uno...) pendant les matchs pour obliger un maximum de gens à prendre l'abonnement spécial Coupe du Monde BEIN à 110$ TTC. Or, on a pu apprendre via le président de la chaîne libanaise Télé-Liban qu'une somme de 3 millions $ avait été versée par le gouvernement avant le début de la compétition pour justement éviter tout conflit autours de l'exclusivité de retransmission. Or, les droits ayant a priori coûté 5 millions $ environ au pétro-bédouins, il semblerait donc que ces derniers aient tenté de rentrer dans leurs frais par voie de chantage sur le public. La fête est désormais finie.

2) Les médias nous démontrent une fois de plus qu'ils savent très bien fermer les yeux quand ça les arrange. La quasi-absence de couverture sérieuse de la contestation au Brésil en est une nouvelle preuve assez accablante. Au lieu de ça, on a un florilège de cœurs, de bisoux et de selfies. Il est vrai qu'il est limite indécent de montrer la misère quand les gens font la fête.

3) Les touristes venus assister à la Coupe du monde de football au Brésil en 2014 vont dépenser environ 25,2 milliards de réals (11,4 milliards de dollars), selon une étude de l'institut public du tourisme Embratur. Notez que cet effort ne remboursera sans doute pas à lui seul les 11 milliards d'Euros (env 15 Mds de $) dépensé par le Brésil pour l'occasion.

À vendredi, pour le prochain micro-bilan!


Fyldar Jones
Sexssayiste

Photo : Eurosport

Saturday, June 14, 2014

BRÉSIL 2014 : MICRO-BILAN 1

 


La rédaction de Fyldar Jones (c'est-à-dire toujours moi-même), vous propose de faire un petit bilan journalier sur le mondial de foot au Brésil.

Une compétition qui n'est pas sans rappeler le Grand Prix de F1 de Bahrein à bien des égards et qui laisse présager de ce que serait une désormais hypothétique édition de cette compétition au Qatar en 2022.


Dans le jeu :

1) L'arbitre de Brésil-Croatie (3-1) invente le "pénalty anti-émeute" au match d'ouverture. Les Croates se sont fait clairement voler.

2) L'équipe camerounaise est dans le même état que les bleus en 2010 : grève en coulisses et bouillie sur le terrain. Le Mexique en a profité (1-0).

3) L'Espagne s'est fait molester par des Hollandais qui avaient bien caché leur jeu avant la compétition (5-1). Quand RVP et Robben arrivent à s'entendre, ça fait très mal.

4) Le Chili assure contre le petit poucet Australien (3-1) et a les cartes en main pour boulverser les pronostics du groupe B.



Hors du jeu :

1) 15 milliards d'Euros, c'est le coût approximatif de cette sauterie pour le Brésil, hors frais d'arbitrage maison.

2) Malgré l'autisme des journalistes sur la question, il règne une ambiance assez triste, entre la cérémonie d'ouverture assez miteuse et les troubles à l'extérieur des stades.

3) Le Qatar a payé les distributeurs de cable satellite au Liban pour qu'ils coupent les chaînes publiques diffusées à l'international (TF1, Rai uno, etc...) qui proposent des affiches du mondial. Ce, afin d'imposer la vente d'un abonnement d'une centaine de dollars pour avoir accès à la retransmission de la compétition, (!!!) comme cela fonctionne dans la plupart des pays arabes. J'espère que ceux qui sont encore aveuglé en France par les paillettes du QSG et de BEIN se rendront compte que c'est ce qui les attends s'il continuent de vendre leur pays aux capitaux qataris.

A lundi pour le prochain micro-bilan!


Fyldar Jones
Sexssayiste débordé

Photo : The Guardian

Wednesday, November 20, 2013

LA FRANCE DU FOOT OU L'ART DE SE FAIRE JOUIR




Oyez, Oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux!

L'équipe de France de football, qui se fait culbuter comme une malpropre depuis 2002 (à l'exception notable du syndrome Zidane en 2006), s'est donc qualifiée hier pour le mondial 2014 au terme d'un match plein contre la malheureuse Ukraine, qui, pour le coup, s'est littéralement fait v(i)oler. Les enfants de Marianne reviennent de loin, surtout qu'ils ont bien failli se faire éliminer par l'équipe du pays d'origine de l'extrémiste vaginale Inna Chèvre-Chenko, celle dont le parti socialiste avait jugé bon d'élever la mouille au rang de moule à gaufre phrygienne, le beau symbole de notre éclatante révolution.

Bref, le club à Zahia a remonté le short, donnant le ton aux malheureux qui sont obligés de vivre avec les deux plus gros melons jamais enfantés sans l'aide de la radioactivité. Cap vers le Brésil, donc, paradis du football, de la chirurgie esthétique et des chefs d'État qui refusent de se laisser espionner par Oncle Sam. C'est là que les choses sérieuses commencent!

"Et 1 et 2 et 3-0" pouvait-on entendre hier soir dans les rues de France, alors que les journalistes sportifs, sincèrement soulagés de ne pas avoir à se taper quatre ans de sarcasmes émanant de leurs collègues à l'international, se félicitaient d'avoir été aussi sévères envers les joueurs dans les moments difficiles, pensant, peut-être à raison, que leur courroux avait fini par toucher le cœur de cette bande de sales gosses qui peuplent une bonne partie de la maison France depuis trop longtemps déjà. Le président de la FFF, en bon communiquant, profitait de son côté pour prolonger le contrat de son sélectionneur-miracle jusqu'à l'Euro 2016, qui aura lieu au pays de la quenelle et du saucisson. Les joueurs, quant à eux, se fendaient de sompteux messages d'auto-congratulation alors que les chroniqueurs du web, loin de céder aux sirènes de la raison (beaucoup moins bien gaulées que leurs cousines de la folie) rivalisaient de complaisance pour noter les joueurs, le match, l'ambiance et les sous qu'ils auraient dû miser sur cette victoire inattendue. J'allais oublier la chierie sur le cake : François Hollande himself, revenant du Moyen-Orient et profitant de l'évènement pour s'essayer à l'excercice que son compatriote corrézien de droite Jacques Chirac maîtrisait merveille : faire diversion.

Malheur à ceux qui se risquent à tempérer tout ce bonheur pour signaler certaines évidences pourtant flagrantes sur le terrain, à savoir la performance approximative de Benzema, auteur de 10 minutes chanceuses pour 70 à son niveau habituel (celui qui lui a permis de ne pas marquer pendant 13 matchs),  le match en trompe-l'œil d'Evra, dont le vis-à-vis n'a jamais existé, ou encore, le fait qu'il ne s'agissait que de l'Ukraine et que la performance du match aller était, quelque part, le véritable évènement de ce dernier trimestre de l'année, tant les bleus étaient passés au travers dans les grandes largeurs.

Malheur à ceux qui se bornent à ne pas vouloir rester exigeants face à une équipe au passif plutôt honteux et qui n'a pas réussi à faire tomber un adversaire de classe mondiale depuis un certain temps, ou de faire remarquer que seuls les deux protégés de Zahia ne chantaient pas la Marseillaise entonnée par tous leurs collègues, en communion avec le public du stade de France avant le coup d'envoi.

Malheur à ceux, enfin, qui ne se laissent pas emporter par l'euphorie provoquée par cette victoire irrationnelle qui alimente déjà les soupçons sarcastiques en Ukraine, fussent-ils infondés, et qui remarquent que, pendant que tout le monde a la tête dans le champagne, certains tentent subrepticement de faire oublier toutes les saloperies qui gravitent encore autours de ce sport devenu presque aussi désincarné que la lutte version US.

Bref, vous l'aurez compris: il y a des moments sacrés dans la vie d'une foule en délire et celui de l'autofellation en fait partie.

Petite dédicace aux membres de l'équipe de France qui ont vraiment joué avec leur cœur, hier et non pas avec l'envie de se faire bien voir. Il se reconnaîtront.


Fyldar Jones
Sexssayiste

Photo : Dénomination plutôt inattendue d'une voie dans la commune de Bouchemaine (49).

Contexte : L'équipe de France s'est qualifiée pour le mondial 2014 en éliminant l'Ukraine à l'issue du match retour des barrages. Score à l'aller 2-0 pour l'Ukraine. Score au retour : 3-0 pour la France.